Les cours d’eau et les milieux aquatiques dans les Landes
Le Département protège la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Ses actions respectent les règles en vigueur (Directive européenne sur l’eau, Loi sur l’eau, SDAGE Adour-Garonne…). Les priorités pour chaque bassin versant sont fixées dans le Schéma départemental de gestion et de valorisation de l’espace rivière.
Un réseau hydrographique remarquable
Le département des Landes possède un réseau hydrographique [amodifier - ajouter le lien vers la carte] important avec près de 5 000 km de linéaire. Il comprend :
- rivières du plateau landais,
- courants côtiers,
- rivières du sud Adour,
- fleuve Adour,
- nombreux milieux humides, typiques du territoire.
Ce patrimoine est essentiel pour la biodiversité, les paysages landais et l’économie locale.
Le Département participe et accompagne
Les structures gestionnaires des milieux aquatiques
Les syndicats de bassins versants gère les milieux aquatiques. Ce sont des établissements publics. Ils regroupent les collectivités. Ils réalisent des études et des travaux de gestion et d’amélioration de ces milieux.
Institution Adour
L’Institution Adour est un Établissement public territorial de bassin (EPTB). Elle regroupe les collectivités concernées par la gestion de l’eau. Le Département des Landes est un membre fondateur de cette institution.
L’Institution Adour anime la gestion intégrée de l’eau. Elle organise cette gestion à l’échelle du bassin de l’Adour et des nappes souterraines de Gascogne. Elle coordonne les acteurs du territoire.
Ses missions sont :
- acquérir et diffuser la connaissance sur l’eau.
- prévenir les risques liés à l’eau.
- préserver les milieux aquatiques.
- gérer la quantité et la qualité de la ressource en eau.
- diffuser l’information.
Fédération départementale des Landes pour la pêche et la protection du milieu aquatique
La Fédération départementale des Landes pour la pêche et la protection du milieu aquatique est reconnue d’utilité publique. Elle protège les milieux aquatiques et le patrimoine piscicole. Elle coordonne les associations locales. Elle accompagne les actions de gestion et de sensibilisation du public.
La Fédération travaille avec le Département. Elle pilote aussi un Schéma de développement du loisir pêche. Ce schéma allie la préservation écologique et la valorisation de la pêche de loisir.
Comité technique de détermination des cours d’eau et fossés
La distinction entre un cours d’eau et un fossé est difficile. Les services de l’État analysent les écoulements avec un guide méthodologique régional. Ils collaborent avec un comité technique. La réglementation est différente entre cours d’eau et fossés. Il est donc important de connaître son terrain avant de réaliser des travaux.
En savoir plus sur la ressource en eau :
La ressource en eau
De la géologie…
Le département des Landes est au centre du Bassin Aquitain. Au cœur de cette structure géologique se sont accumulés des sédiments pendant environ 250 millions d’années. La nature des roches ainsi formées est variable (calcaires, argiles, sables, galets, …) en fonction des conditions d’origine régnant lors du dépôt : présence et profondeur de l’océan, climat, intensité de l’érosion des massifs montagneux environnants, etc…
L’empilement ainsi constitué atteint plusieurs milliers de mètres.
La chaîne des Pyrénées s’est formée alors que le Bassin Aquitain était en phase de comblement. Sa mise en place a provoqué d’importantes déformations du sous-sol (failles, plis, diapirs, …), rendant la partie sud du département plus déformée, plus complexe et moins riche en réserves d’eau souterraine.
… à l’hydrogéologie du département des Landes
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Circulation souterraine et âge de l’eau :
Dans un aquifère, l’eau est en mouvement mais elle circule très lentement, de quelques mètres à quelques centaines de mètres par an.
L’âge d’une eau souterraine, c'est-à-dire le temps qui s’est écoulé entre son infiltration dans le sous-sol et son prélèvement ou sa sortie naturelle sous forme de source, peut donc être très variable. Parfois de quelques semaines pour un aquifère superficiel à la réalimentation rapide, cet âge peut atteindre plusieurs milliers d’années dans le cas d’aquifères profonds pour lesquels la zone de réalimentation est éloignée.
Il faut cependant garder à l’esprit qu’il s’agit d’un ordre de grandeur très différent de l’âge de la roche qui contient cette eau, âge qui peut aller jusqu’à plusieurs dizaines ou centaines de millions d’années.
Nappe libre/nappe captive :
Les nappes libres sont généralement peu profondes. Elles ne sont pas isolées des eaux superficielles et sont donc rechargées par l’infiltration directe via les précipitations.
Les nappes captives quant à elles sont mises « sous pression » par des niveaux argileux étanches les surmontant. Elles ne sont donc pas en relation directe avec les milieux superficiels. Mieux protégées que les nappes libres, elles sont moins susceptibles d’être affectées par les contaminations venant de la surface.
L’exemple ci-dessous schématise la circulation de l’eau au sein d’aquifères calcaires et permet d’appréhender certaines déformations du sous-sol qu’on ne peut soupçonner si l’on s’arrête à la relative uniformité de la topographie. On notera qu’un même aquifère peut être libre et potentiellement vulnérable dans certains secteurs (les zones de réalimentation), et captif donc naturellement mieux protégé dans d’autres.
Lorsque la géologie locale le permet, les nappes superficielles libres seront préférentiellement utilisées pour l’irrigation et les nappes plus profondes et captives pour l’alimentation en eau potable.
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Origine de l’eau potable
C’est du sous-sol que provient la quasi-totalité de l'alimentation en eau potable des landais. Celle-ci est en effet assurée par environ 200 forages contre un seul captage en eau superficielle. Les ressources souterraines sont en règle générale moins vulnérables et peu soumises aux aléas météorologiques tels que les sécheresses estivales prolongées.
La surveillance des ressources en eau souterraine
En 1988, un réseau de surveillance des aquifères a été créé à l’initiative du Département. Ce réseau, soutenu financièrement par l’Agence de l’eau Adour-Garonne depuis 1999, permet de suivre le niveau des nappes grâce à 139 piézomètres mais également la qualité des eaux souterraines sur 63 stations de surveillance. L’objectif est d’appréhender dans le temps les données indispensables à une gestion rationnelle des aquifères.
[amodifier - remplacer ce bloc par "Carte 1 réseau quantitatif"]
Le réseau quantitatif de surveillance des aquifères landais couvre les 10 aquifères exploités dans le département.
Les piézomètres sont suivis soit manuellement à l’aide d’une sonde sonore et lumineuse, soit à l’aide d’enregistreurs de mesure en continu. Ces derniers enregistrent quotidiennement les hauteurs d'eau grâce à de capteurs de pression à raison de 24 mesures par jour.
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Le réseau qualitatif de surveillance des aquifères landais couvre 9 aquifères exploités dans le département.
Ce réseau fait l'objet de prélèvements d'eau (1 à 6 fois par an) à des fins d'analyses physico-chimiques, selon un programme défini annuellement.
L’exploitation de ces données quantitatives et qualitatives permet de connaître et d’informer sur l’état des ressources en eau souterraine. Elles sont utilisées entre autres à l’échelon national dans le cadre de la parution mensuelle de bulletins de situation sur l’état des nappes, lors d’études hydrogéologiques...
Les données recueillies sont régulièrement intégrées à la banque nationale ADES (Accès Aux Données sur les Eaux Souterraines) : https://ades.eaufrance.fr/ afin de les rendre accessibles au public.
Réalisation d’études hydrogéologiques et connaissance du sous-sol landais
L’historique de surveillance des aquifères et les éléments de connaissance sur la géologie locale capitalisés par les services du Département sont d’une grande utilité pour améliorer la fiabilité des études hydrogéologiques. Ces études peuvent être entreprises par des acteurs publics ou privés dans des contextes très divers, mais également par le Département lui-même dans le cadre de son Schéma Départemental pour l’Alimentation en Eau Potable lorsque les enjeux et le manque de connaissance l’exigent.