Gestion et valorisation des cours d'eau et milieux humides associés
Le Département est susceptible d'accorder aux communes (Titre IV uniquement), aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et aux syndicats mixtes ayant compétence en matière de gestion des cours d'eau, des aides pour des opérations (études, travaux, acquisitions foncières et actions d'animation) visant à améliorer la gestion de l'espace rivière (cours d'eau et milieux humides associés) et de son bassin versant, en correspondance avec les objectifs visés par le schéma départemental pour la gestion et la valorisation des cours d'eau
Nature de l'aide
I – Acquisition de connaissance et définition de projet
Le taux maximum de subvention du Département est de 20 % du montant HT des dépenses éligibles. Dans le cas où la collectivité ne récupèrerait pas la TVA pour l'opération concernée, et sous réserve de production du certificat administratif correspondant (cf. dernier alinéa de l'Article 7) signé de l'autorité compétente, la dépense subventionnable est égale au montant TTC de l'étude.
Le taux de subvention appliqué pourra être inférieur au taux maximum en fonction des autres participations financières, dans le respect de la réglementation relative au plafonnement des aides publiques en vigueur.
II - Travaux
Par dérogation à la partie I du règlement article 6, les taux maximums d’intervention sont récapitulés dans le tableau ci‑après, en fonction de la nature des travaux éligibles.
**Travaux éligibles EN PROGRAMME PLURIANNUEL DE GESTION**
- **Gestion courante de la ripisylve et du lit mineur**
- *Taux maximum et plafond de dépenses* : 20 % du montant HT des dépenses.
- Plafond de dépenses éligibles :
- pour les cours d’eau côtiers et du plateau landais : 1,5 €/ml de berge de secteur homogène de cours d’eau traité
- pour les cours d’eau du sud Adour et petits affluents de l’Adour : 2 €/ml de berge de secteur homogène de cours d’eau traité
- pour les cours d’eau à fort module : 2,5 €/ml de berge de secteur homogène de cours d’eau traité
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* : travaux ponctuels et régénération naturelle à privilégier.
- *Pièces spécifiques à fournir* : aucune pièce supplémentaire n’est indiquée.
- **Restauration et renaturation de la ripisylve** (premiers travaux, plantations, …)
- *Taux maximum et plafond de dépenses* : 20 % du montant HT des dépenses.
- Plafond de dépenses éligibles :
- 10 €/ml de berge de cours d’eau restauré ou renaturé
- 15 €/ml de berge pour les secteurs où la ripisylve traitée a une largeur supérieure à 10 m
- 20 €/ml de berge renaturée par revégétalisation (plantations)
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* : aucune condition supplémentaire n’est indiquée.
- *Pièces spécifiques à fournir* :
- Étude préalable de diagnostic
- Priorisation sur des masses d’eau en mauvais état, notamment au regard de l’hydromorphologie
- Validation technique préalable du cahier des charges de l’opération
- Assurer un suivi/évaluation de l’action et un entretien pendant au moins 3 ans
- Étude préalable de diagnostic (répétée)
- Délibération du maître d’ouvrage l’engageant à réaliser le suivi et l’évaluation
- **Restauration et renaturation du lit mineur** (restauration de la dynamique fluviale, diversité des faciès d’écoulement, méandres, ralentissement dynamique, reconstruction de matelas alluvial, talweg d’origine ou remise à ciel ouvert, …)
- *Taux maximum et plafond de dépenses* : 20 % du montant HT des dépenses.
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* : aucune condition supplémentaire n’est indiquée.
- *Pièces spécifiques à fournir* :
- Étude préalable d’état des lieux et diagnostic
- Priorisation sur des masses d’eau en mauvais état, notamment au regard de l’hydromorphologie
- Validation technique préalable du cahier des charges de l’opération
- Assurer un suivi/évaluation de l’action et un entretien pendant au moins 3 ans
- Étude préalable de diagnostic (répétée)
- Délibération du maître d’ouvrage l’engageant à réaliser le suivi et l’évaluation
- **Régulation des espèces végétales invasives** (hors plans d’eau)
- *Taux maximum et plafond de dépenses* : 20 % du montant HT des dépenses.
- Plafond de dépenses éligibles :
- Pour les plantes terrestres : 50 €/m² traité
- Pour les plantes aquatiques :
– 3 €/ml de cours d’eau par arrachage manuel – 50 €/ml de cours d’eau par arrachage mécanique
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* :
- Étude préalable d’état des lieux et diagnostic
- Priorisation sur les secteurs où la présence des plantes perturbe significativement le milieu
- Validation technique préalable du cahier des charges de l’opération précisant les conditions techniques d’arrachage ou de régulation, de transport et d’élimination des végétaux
- Assurer les travaux d’entretien ultérieurs
- *Pièces spécifiques à fournir* :
- Étude préalable de diagnostic
- Délibération du maître d’ouvrage l’engageant à réaliser les travaux d’entretien ultérieurs
- **Restauration de la fonctionnalité du lit majeur** (opérations privilégiant l’expansion et l’érosion sur les secteurs les moins vulnérables, remise en fonction des zones naturelles d’expansion des crues courantes, préservation ou restauration des zones de reproduction biologique, reconnexion des annexes hydrauliques, …)
- *Taux maximum et plafond de dépenses* : 20 % du montant HT des dépenses.
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* : assurer un suivi/évaluation de l’action pendant au moins 3 ans.
- *Pièces spécifiques à fournir* :
- Délibération du maître d’ouvrage l’engageant à réaliser le suivi et l’évaluation
- Avis de la Fédération de Pêche pour les travaux d’amélioration des habitats piscicoles
- **Protection de berge** (enjeux de sécurité publique ou d’infrastructures d’intérêt général)
- *Taux maximum et plafond de dépenses* :
– pour les protections en technique végétale : 20 % du montant HT des dépenses – pour les protections en dur (sous réserve que l’impossibilité de mise en œuvre de protections en technique végétale soit démontrée) : 15 % du montant HT des dépenses
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* :
- Étude d’opportunité de réalisation de l’ouvrage examinée comparativement au déplacement des enjeux ou infrastructures
- Les techniques végétales seront privilégiées
- Les techniques en dur seront proscrites, sauf à démontrer l’impossibilité de mise en œuvre des techniques végétales
- *Pièces spécifiques à fournir* :
- Étude d’opportunité de réalisation de l’ouvrage examinée comparativement au déplacement des enjeux ou infrastructures
- **Amélioration du fonctionnement ou de la qualité d’un cours d’eau** (travaux de réduction de la vulnérabilité des enjeux : plantation de haies, mise en place de pompes d’abreuvage, mise en défens, restauration de méandres, …)
- *Taux maximum et plafond de dépenses* : 20 % du montant HT des dépenses.
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* :
- Étude préalable d’état des lieux et diagnostic
- Priorisation sur des masses d’eau en mauvais état, notamment au regard de la qualité physico‑chimique
- Validation technique préalable du cahier des charges de l’opération
- Assurer un suivi/évaluation de l’action et un entretien pendant au moins 3 ans
- *Pièces spécifiques à fournir* :
- Étude préalable de diagnostic
- Délibération du maître d’ouvrage l’engageant à réaliser le suivi et l’évaluation
- **Restauration et entretien d’ouvrages hydrauliques** (hors digues de protection contre les inondations)
- *Taux maximum et plafond de dépenses* : 20 % du montant HT des dépenses.
- Plafond de dépenses éligibles :
- 2 000 € / an et par ouvrage pour des opérations d’entretien annuel
- 50 000 € / ouvrage pour des opérations de restauration, à raison d’une intervention financière par ouvrage tous les 10 ans au maximum
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* :
- Cours d’eau côtiers et cours d’eau à fort module
- Étude d’opportunité du maintien de l’ouvrage examinée comparativement à son effacement et au regard de l’intérêt général
- Consignes de gestion adaptées aux enjeux écologiques et décidées dans le cadre d’une gestion concertée à l’échelle du bassin versant
- *Pièces spécifiques à fournir* :
- Étude d’opportunité du maintien de l’ouvrage
- Consignes de gestion adaptées aux enjeux écologiques
- Délibération du maître d’ouvrage l’engageant à appliquer les consignes de gestion de l’ouvrage
**Travaux éligibles HORS programme pluriannuel de gestion**
- **Restauration de la Continuité : effacement d’ouvrage** (effacement partiel ou total d’ouvrage transversal ou longitudinal)
- *Taux maximum et plafond de dépenses* : 20 % du montant HT des dépenses.
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* :
- Étude préalable de diagnostic
- Assurer un suivi/évaluation de l’action et un entretien pendant au moins 3 ans
- *Pièces spécifiques à fournir* :
- Étude préalable de diagnostic
- Délibération du maître d’ouvrage l’engageant à réaliser le suivi et l’évaluation
- **Restauration de la continuité : mise en transparence d’ouvrages** (franchissement de la faune et / ou transport solide)
- *Taux maximum et plafond de dépenses* : 20 % du montant HT des dépenses.
- Plafond de dépenses éligibles : 20 000 € HT / ouvrage
- *Conditions spécifiques d’éligibilité* :
- Maîtrise foncière publique de l’ouvrage et de ses accès
- Entretien pérenne de l’ouvrage
- *Pièces spécifiques à fournir* :
- Justificatifs attestant de la maîtrise foncière publique de l’ouvrage et de ses accès
- Délibération d’engagement du maître d’ouvrage à mettre en place un entretien adapté de l’ouvrage
**Maîtrise foncière**
- Le taux maximum de subvention du Département est de :
- 50 % du montant TTC des dépenses plafonnées à 10 000 €/ha (sauf pour les terrains d’une superficie inférieure à 1 ha et présentant un intérêt paysager ou écologique majeur en contexte urbain) et 100 000 € au total, pour des acquisitions de terrain non bâtis en zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles (ZPENS) au titre du règlement départemental d’aides à la protection et la valorisation du patrimoine naturel landais,
- 20 % du montant TTC des dépenses plafonnées à 10 000 €/ha (sauf pour les terrains d’une superficie inférieure à 1 ha et présentant un intérêt paysager ou écologique majeur en contexte urbain) et 100 000 € au total, pour des acquisitions de terrain non bâtis hors ZPENS au titre du règlement départemental d’aides à la protection et la valorisation du patrimoine naturel landais,
- 20 % du montant TTC des dépenses plafonnées à 10 000 € TTC par ouvrage pour des acquisitions d’ouvrages transversaux en rivière (seuils, ouvrages de régulation, …)
- Les frais d’acquisition seront pris en compte au maximum sur l’estimation du coût par France Domaine (lorsque celle‑ci est obligatoire) ou par la SAFER, ainsi que les frais notariaux et les frais SAFER.
- Le taux de subvention appliqué pourra être inférieur au taux maximum en fonction des autres participations financières, dans le respect de la réglementation relative au plafonnement des aides publiques en vigueur.
**Opérations d’animation visant à améliorer la gestion de l’espace rivière (cours d’eau et milieux humides associés) et de son bassin versant**
- Le taux maximum de subvention du Département est de 20 % du montant TTC des dépenses plafonnées globalement à 10 000 € par an.
**Modalités de versement**
- Les modalités de versement de l’aide seront fixées par convention et pourront déroger à l’article 15 du règlement.
- En complément des pièces obligatoires exigées au titre de la partie I du règlement article 15, les pièces suivantes seront exigées pour le versement du solde de la subvention :
- Pour les études, un exemplaire du rapport final,
- Pour les opérations de travaux, maîtrise foncière et animation, un compte‑rendu dressant le bilan détaillé de l’opération approuvé par l’autorité compétente.
Bénéficiaires
Les bénéficiaires peuvent être des EPCI, des syndicats mixtes compétents sur des périmètres hydrographiques cohérents soit à l'échelle des bassins ou sous-bassins hydrographiques.
Dans le cas particulier des achats de terrain, les Communes peuvent également être éligibles.
Modalités
Typologies d'opérations/de projets éligibles : I – Acquisition de connaissance et définition de projet II – Travaux III – Maîtrise foncière IV – Opérations d'animation visant à améliorer la gestion de l'espace rivière (cours d'eau et milieux humides associés) et de son bassin versant
Dépenses éligibles : Seules les opérations visant les objectifs précisés dans le présent dispositif sont éligibles.
I – Acquisition de connaissance et définition de projet Les études listées ci-après sont éligibles à l'intervention du Département sous réserve du respect des objectifs suivants et de la validation préalable du cahier des charges :
- Les études générales devront viser la connaissance et le diagnostic, à l'échelle du bassin versant, de l'état des cours d'eau et milieux humides associés et de leur fonctionnement. Ces études devront permettre à la collectivité de dimensionner techniquement et financièrement son intervention dans le cadre de programmes pluriannuels.
- Les études ponctuelles conduites préalablement au lancement d'actions devront permettre de dimensionner des actions spécifiques et/ou localisées, d'en évaluer l'opportunité au regard de l'intérêt général et du respect des fonctionnalités naturelles des milieux. Ces études devront permettre à la collectivité de dimensionner techniquement et financièrement son intervention dans le cadre de programmes spécifiques.
En complément des pièces obligatoires demandées, pour être réputé complet, le dossier de demande de subvention devra comporter les pièces suivantes :
- une présentation technique détaillée du projet précisant :
- l'échéancier de réalisation de l'étude,
- le détail estimatif prévisionnel des dépenses,
- l'échéancier prévisionnel de dépenses,
- la délimitation de la zone d'étude,
- les objectifs poursuivis,
- les méthodes utilisées,
- la composition du comité de pilotage de l'étude,
- le cahier des charges de l'étude, qui aura été préalablement validé par le service instructeur du Département,
- le cas échéant, un certificat signé de l'autorité compétente qui atteste que, pour l'opération concernée, les dépenses ne sont pas éligibles au Fonds de Compensation de la TVA et que la collectivité ne récupère pas la TVA par ailleurs.
II - Travaux Les travaux identifiés dans le cadre d'un programme pluriannuel de gestion adopté par l'organe délibérant, sont éligibles sous réserve que ce programme :
- ait comme objectif prioritaire la préservation, la restauration ou la renaturation des fonctionnalités naturelles des cours d'eau et milieux humides associés, de leurs potentialités écologiques et de leurs connexions,
- respecte les objectifs du SDAGE, et le cas échéant du SAGE correspondant,
- bénéficie de l'ensemble des autorisations réglementaires ad hoc, soit le cas échéant au titre de l'intérêt général et/ou de la loi sur l'eau et/ou de Natura 2000.
Les travaux listés ci-après, réalisés dans le cadre de programmes pluriannuels, sont éligibles à l'intervention du Département sous réserve du respect des objectifs suivants, indiqués par nature d'action :
- Gestion courante de la ripisylve et du lit mineur : ces travaux courants (enlèvement raisonné ou fixation des chablis et embâcles, évacuation et/ou élimination des rémanents et des produits de coupe, broyage des souches, gestion des atterrissements, résorption des dépôts sauvages) devront permettre de diminuer les risques (inondation, érosion) au droit des zones vulnérables (secteurs habités et infrastructures d'intérêt général), privilégier sur les secteurs moins vulnérables un fonctionnement naturel de l'hydrosystème (par ralentissement dynamique, libre divagation et mobilité, diversification des faciès d'écoulement, mobilisation des zones humides annexes), améliorer la qualité des milieux et limiter les risques de pollution,
- Restauration et renaturation de la ripisylve : ces travaux devront viser, soit la restauration d'une ripisylve équilibrée (diversifiée en termes d'espèces, de strates, par gestion sélective des embâcles…) sur les secteurs non entretenus depuis plusieurs années (a minima 4 ans) dont la ripisylve est sénescente ou très dégradée, soit la création d'une ripisylve sur les secteurs où elle est absente ou trop éparse pour remplir ses fonctions naturelles, notamment les fonctions d'habitat et de corridor écologique, de ralentissement dynamique des écoulements, de filtration et de maintien des berges,
- Restauration et renaturation du lit mineur : les travaux de renaturation du lit mineur devront viser, en priorisant ces actions sur des masses d'eau dont l'état des lieux du SDAGE reconnaît qu'elles subissent des altérations hydromorphologiques, le rétablissement de leurs fonctions naturelles, notamment des habitats aquatiques du cours d'eau (dont les habitats piscicoles), par la restauration de la dynamique fluviale et de la diversité des faciès d'écoulement, par la restauration de méandres, par ralentissement dynamique, par la reconstruction de matelas alluvial, par la restauration du talweg d'origine ou par la remise à ciel ouvert,
- Régulation des espèces végétales invasives (hors plans d'eau) : ces opérations devront être limitées aux secteurs où leur présence perturbe significativement le milieu et son fonctionnement, ou permettre de juguler une colonisation naissante. Ces actions devront impérativement être dimensionnées dans le cadre d'un programme pluriannuel visant à réguler leur propagation sur ces secteurs ou à éradiquer les nouvelles colonisations,
- Restauration de la fonctionnalité du lit majeur : ces travaux devront permettre la restauration des fonctionnalités naturelles des cours d'eau dans leur espace de mobilité/liberté, en termes de régulation des inondations (en privilégiant l'expansion sur les secteurs les moins vulnérables et la remise en fonction des zones naturelles d'expansion des crues courantes), de dissipation de l'énergie intrinsèque des cours d'eau en privilégiant l'érosion sur les secteurs les moins vulnérables, de préservation ou de restauration des zones de reproduction biologique, de reconnexion des annexes hydrauliques et ce afin d'améliorer la biodiversité, la qualité de l'eau et des milieux aquatiques,
- Protection de berges : ne seront accompagnés que les travaux réservés aux seules zones présentant une vulnérabilité liée à la présence d'enjeux forts tels que lieux habités ou infrastructures d'intérêt général, et ce, dans l'objectif de privilégier la mobilité du cours d'eau sur le reste du linéaire. Sont proscrites les protections autres que les techniques végétales vivantes, dites « en dur » (type enrochements, palplanches, tunages jointifs…), sauf à apporter la preuve de l'impossibilité de mise en œuvre des techniques douces,
- Amélioration du fonctionnement ou de la qualité d'un cours d'eau ou d'une portion de cours d'eau à l'échelle d'un bassin ou d'un sous-bassin : ces travaux doivent permettre de réduire la vulnérabilité de ces milieux et des enjeux à proximité, par des actions innovantes telles que la plantation de haies pour limiter le ruissellement et ses effets, la mise en place de mesures favorisant l'amélioration de la qualité des eaux superficielles (limitation du piétinement des troupeaux par des systèmes d'abreuvage spécifiques et par la mise en défens), ou par des opérations de renaturation et de restauration du lit (restauration de méandres,…),
- Restauration et entretien d'ouvrages hydrauliques : les travaux sur les ouvrages hydrauliques (portes à flots, clapets,…) pourront être accompagnés sous réserve que le maintien de l'ouvrage soit reconnu d'intérêt général, que l'ouvrage bénéficie d'une reconnaissance réglementaire et qu'il ait comme objectif prioritaire la préservation, la restauration ou la renaturation des fonctionnalités naturelles des cours d'eau et milieux humides associés, de leurs potentialités écologiques et de leurs connexions.
Seuls les travaux listés ci-après, sont éligibles à l'intervention du Département, même s'ils ne sont pas intégrés dans un programme pluriannuel de gestion, et ce, sous réserve du respect des objectifs suivants indiqués par nature d'action :
- les travaux qui ne sont pas intégrés dans des programmes pluriannuels mais en raison de leur caractère imprévu ou résultant d'évènements climatiques exceptionnels (crues exceptionnelles, tempêtes…), avec les mêmes objectifs que ceux définis ci-avant, et revêtant un caractère d'urgence en termes de sécurité publique et/ou d'intérêt général,
- les travaux visant à la restauration de la continuité écologique : biologique (déplacement de la petite faune et des poissons) et sédimentaire (transport solide), que ce soit par effacement partiel ou total d'ouvrage transversal ou longitudinal ainsi que par équipement de dispositifs de franchissement et de mise en transparence d'ouvrages transversaux.
Sont non éligibles au présent dispositif :
- les aménagements hydrauliques et travaux entraînant une artificialisation des milieux (curage, recalibrage, rectification du lit des cours d'eau, endiguement, bassins écrêteurs de crue, création, entretien et préservation de plans d'eau anthropiques, …),
- les travaux sur les ouvrages hydrauliques ou systèmes d'endiguement (digues, déversoirs, portes à flots, clapets, écluses…) dont l'usage premier sert à lutter contre les inondations,
- le débroussaillage des berges de cours d'eau sauf s'il est opéré de manière localisée en préalable à des plantations réalisées lors de la même tranche de travaux et pour les opérations d'entretien de ces plantations (travaux de confortement), dans la limite de 2 années de garantie prévues au marché après réception du chantier, ou dans le cadre d'une opération de régénération de la végétation des berges inscrite dans le programme pluriannuel de gestion par débroussaillage sélectif visant à favoriser les espèces indigènes présentes,
- l'entretien ou la restauration des voies d'accès au cours d'eau, notamment les sentiers pédestres,
- les travaux relatifs au fonctionnement des structures, comme l'acquisition de matériel, fournitures et la construction de bâtiments (bureaux, entrepôts, salles d'accueil du public...).
En complément des pièces obligatoires demandées, pour être réputé complet, le dossier de demande de subvention devra comporter les pièces suivantes :
- Une présentation technique détaillée du projet précisant :
- le plan de situation des travaux, mentionnant explicitement leur localisation et ce, par nature d'opération,
- le linéaire de berge (en ml) concerné par les travaux et ce, par nature d'opération,
- la liste des communes concernées et ce, par nature d'opération,
- la liste des masses d'eau concernées et ce, par nature d'opération,
- l'échéancier des procédures,
- l'échéancier de réalisation des travaux,
- le détail estimatif prévisionnel des dépenses (pour les travaux réalisés en régie, le calcul des coûts prévisionnels sera explicité et l'ensemble des justificatifs afférents sera joint),
- l'échéancier prévisionnel de dépenses,
- les objectifs poursuivis,
- les indicateurs de suivi et d'évaluation permettant de mesurer la mise en œuvre des actions et l'atteinte des objectifs,
- les copies des autorisations administratives de réaliser l'opération (arrêté préfectoral de déclaration d'intérêt général et /ou d'autorisation au titre de la loi sur l'eau…),
- le cahier des charges des travaux (pour les actions confiées à des prestataires extérieurs, le cahier des charges de consultation des entreprises devra être fourni), qui aura été préalablement validé par le service instructeur du Département,
- le cas échéant, un certificat signé de l'autorité compétente et visé par le comptable public qui atteste que, pour l'opération concernée, les dépenses ne sont pas éligibles au Fonds de Compensation de la TVA et que la collectivité ne récupère pas la TVA par ailleurs.
III – MAÎTRISE FONCIÈRE Sont éligibles à l'intervention du Département les acquisitions foncières effectuées par des communes ou leurs groupements (EPCI à fiscalité propre), les EPCI ou syndicats mixtes compétents sur des périmètres hydrographiques cohérents, ayant pour objectif la reconquête de l'espace de mobilité du cours d'eau, la reconnexion de milieux humides associés, la restauration de zones d'expansion des crues, la restauration de la libre-circulation piscicole et la renaturation de cours d'eau.
En complément des pièces obligatoires demandées, pour être réputé complet, le dossier de demande de subvention devra comporter les pièces suivantes :
- une délibération de l'instance compétente sollicitant le concours financier du Département, faisant clairement apparaître la motivation de l'acquisition foncière et mentionnant le plan de financement prévisionnel,
- une présentation technique détaillée du projet précisant :
- le plan de situation des acquisitions,
- le relevé cadastral et le plan parcellaire,
- la masse d'eau concernée par l'opération,
- l'estimation du coût du foncier, établi par la SAFER ou par France Domaine (lorsque celle-ci est obligatoire),
- l'échéancier des procédures,
- le détail estimatif prévisionnel des dépenses,
- l'échéancier prévisionnel de dépenses,
- les objectifs poursuivis,
- les indicateurs de suivi permettant de mesurer l'atteinte des objectifs.
- les préconisations relatives à la restauration et/ou à l'entretien du site découlant du programme pluriannuel de gestion adopté par la collectivité gestionnaire de cours d'eau compétente sur le bassin versant concerné.
IV – Opérations d'animation visant à améliorer la gestion de l'espace rivière (cours d'eau et milieux humides associés) et de son bassin versant Sont éligibles à l'intervention du Département les prestations externalisées par les EPCI ou Syndicats mixtes compétents en matière de gestion des cours d'eau concernant la création de supports et/ou l'organisation de manifestations dédiées, pour la mise en place de travaux ou de modification de pratiques intéressant le fonctionnement des cours d'eau.
Par ailleurs, pour être éligibles, les opérations devront remplir les conditions suivantes :
- objectif de réduction des pollutions diffuses, de ralentissement des ruissellements et/ou de partage des usages liés aux cours d'eau, d'amélioration des écoulements ou d'amélioration de la qualité des milieux aquatiques,
- concertation avec les acteurs concernés (élus, riverains, usagers…),
- animation à l'échelle des bassins versants, en coordination avec les acteurs concernés (Associations, Fédérations, Chambres consulaires, EPTB,...).
En complément des pièces obligatoires demandées, pour être réputé complet, le dossier de demande de subvention devra comporter les pièces suivantes :
- une présentation technique détaillée du projet précisant :
- le cahier des charges de l'opération précisant a minima les objectifs poursuivis, la nature des actions d'animation menées et le public visé et ayant fait l'objet d'une validation préalable par les services instructeurs du Département,
- l'échéancier de réalisation de l'opération,
- le détail estimatif prévisionnel des dépenses externalisées,
- l'échéancier prévisionnel de dépenses externalisées,
- les objectifs poursuivis,
- les indicateurs de suivi/évaluation permettant de mesurer l'atteinte des objectifs.
Composition du dossier
Le dossier de demande doit comporter à minima les pièces suivantes :
Pièces obligatoires :
- Lettre de demande de subvention motivée adressée à Monsieur le Président du Conseil départemental,
- Le nom et les coordonnées de l'interlocuteur ou du service en charge du dossier,
- Une délibération du Conseil Municipal, du Conseil Communautaire ou du Conseil Syndical certifiée exécutoire décrivant l'opération projetée, l'engagement de la collectivité sur le projet et présentant le plan de financement prévisionnel,
- Attestation de non-démarrage des travaux,
- Un RIB,
- Dossier de demande rempli et une notice descriptive du projet présentant
1. Le contexte de l'opération, les principaux enjeux détaillant notamment : a) Les objectifs que l'opération doit permettre d'atteindre, b) Les besoins que l'opération doit satisfaire, c) Le cas échéant, les contraintes et exigences de qualité sociale, urbanistique, architecturale, fonctionnelle, technique et économique, d'insertion dans le paysage et de protection de l'environnement.
Pièces complémentaires à fournir selon la nature du projet : 2. La description détaillée de l'opération et des travaux envisagés, modalités de fonctionnement de l'équipement au stade avant-projet sommaire ou avant-projet détaillé permettant d'évaluer les types de travaux et leur éligibilité aux différents dispositifs et intégrant :
- Les photos avant travaux,
- Un descriptif des travaux intégrant des plans avant travaux et les constructions et aménagements envisagés : plan de situation des opérations, plan masse, plan détaillé avec surfaces,
- Le calendrier prévisionnel de réalisation de l'opération (date de début et d'achèvement des travaux),
- Les devis des études et travaux,
- Le détail des engagements en matière de commande publique responsable,
- Déclaration initiale de commande publique responsable (lors du dépôt du dossier de demande de subvention)
- Le plan de financement prévisionnel de l'opération faisant apparaitre les autres financeurs
- Une estimation des frais de fonctionnement le cas échéant ;
- La situation juridique des terrains,
- Les études préalables préexistantes (étude d'opportunité, étude de faisabilité, études préalables le cas échéant, étude d'impact,
- Les autorisations spécifiques sollicitées ou obtenues.
3. L'avis de l'Architecte des Bâtiments de France (ABF), le cas échéant ;
Des documents complémentaires sont demandés spécifiquement pour certains projets tels que des avis. Ces documents sont précisés sur chacune des fiches de présentation des dispositifs.
Les services se réservent le droit de demander tout document supplémentaire non-inscrit sur la fiche d'aide dès lors qu'ils le jugeraient nécessaire pour la bonne compréhension du projet lors de son instruction.
Le maître d'ouvrage peut également fournir toute pièce permettant de compléter son dossier.
Le dépôt d'une demande d'aide ne préjugera en rien de l'attribution de l'aide sollicitée.